Maladies cardiovasculaires

 

Les maladies cardiovasculaires restent, en France, une des premières causes de décès. Chaque année, 150 000 personnes meurent d’une maladie cardiovasculaire, 120 000 personnes déclarent un infarctus du myocarde et 500 000 autres sont atteints d’insuffisance cardiaque. Dans la région Hauts-de-France, c’est 2 à 3 fois plus de nouveaux cas que dans le reste de la France. 

Ces maladies se développent “sans bruit” (c’est-à-dire sans symptôme), de manière insidieuse et s’expriment cliniquement à un stade avancé de leur évolution (angine de poitrine, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral AVC).

Maladies cardiovasculaires

L’insuffisance cardiaque

On parle d’insuffisance cardiaque lorsque le cœur n’est plus capable de pomper suffisamment de sang pour répondre aux besoins en oxygène du corps. Les personnes qui en sont atteintes s’essoufflent et se fatiguent plus facilement. Cette maladie grave survient généralement chez des individus dont la santé est fragilisée depuis plusieurs années par des troubles cardiaques ou respiratoires, ou par de l’hypertension. Environ 40% des personnes ayant subi un infarctus du myocarde en souffrent. C’est une des causes importantes de mortalité chez les personnes âgées. En effet, le taux de survie cinq ans après le diagnostic est d’environ 50 %.

L’athérosclérose

L’athérosclérose associe l’épaississement de la paroi des grosses artères, normal avec le vieillissement, à leur obstruction par des plaques (plaques d’athérome). Au fil des années, ces dépôts s’imprègnent progressivement de lipides, de fibrinogène, de plaquettes, de cellules sanguines, de calcium et se solidifient. L’athérosclérose est la cause principale de la majorité des affections cardio-vasculaires : maladies coronariennes, insuffisance cardiaque, accidents vasculaires cérébraux…

La recherche contre les maladies cardiovasculaires à l’Institut Pasteur de Lille

La force de l’Institut Pasteur de Lille est de réunir sur un même site des équipes complémentaires qui travaillent sur tous ces facteurs de risques, liés comme le cœur, le sang et les artères.

L’équipe du Pr Philippe Amouyel a développé un programme de recherche épidémiologique dans le but de mieux comprendre le rôle des facteurs de risque cardiovasculaire (génétique, surcharge pondérale, obésité, diabète de type 2, hypertension, cholestérol, tabagisme…). Il s’agit en particulier d’étudier les maladies cardiovasculaires à l’échelle de la population.

Les travaux s’appuient sur le registre de morbidité des cardiopathies ischémiques et des accidents vasculaires cérébraux de Lille. Les médecins chercheurs enquêtent dans les services de santé tels que les hôpitaux, SAMU et les cliniques possédant un service de cardiologie ou de neurologie. Un centre de ressources biologiques assure la logistique et le stockage des échantillons et tissus biologiques.

Le Dr Florence Pinet, spécialiste de la protéomique, a découvert, en collaboration avec le Pr Christophe Bauters du CHU, un marqueur biologique du remodelage du ventricule gauche consécutif à un premier infarctus. Depuis, les chercheurs affinent les anticorps pour la mise au point d’un dosage utilisable en routine clinique et continuent à chercher de nouveaux marqueurs afin de pouvoir proposer un test sanguin permettant de mesurer le risque de développement d’une insuffisance cardiaque par une simple prise de sang.

La recherche dans l’équipe du Pr Bart Staels est orientée sur la pharmacologie moléculaire du diabète et ses complications cardiovasculaires. L’unité étudie en particulier la régulation des gènes impliqués dans ces pathologies et les conséquences de leur dérégulation avec un intérêt particulier pour les récepteurs nucléaires qui constituent des cibles thérapeutiques potentielles, en utilisant des techniques de génomique fonctionnelle et de pharmacologie moléculaire.

Les équipes de recherche

recepteurs nucléaires unité pasteur lille

“À travers nos recherches, nous espérons pouvoir mettre au point des outils facilement utilisables à l’hôpital et ainsi aider les cliniciens dans leur décision pour proposer le traitement le plus adapté possible.”

Dr Florence Pinet

Directrice de recherche et responsable d'équipe

Facteurs de risque

Les principaux facteurs favorisant la survenue des maladies cardiovasculaires sont connus : diabète, hypertension artérielle, hypercholestérolémie, obésité, tabagisme et sédentarité. L’addition de ces différents facteurs, chacun même à un niveau modéré, augmente le risque cardiovasculaire. Ces facteurs de risques sont en augmentation constante, à l’exception du tabagisme et de l’hypertension qui restent stables.

Prévention

Les objectifs des études en cours visent à mieux comprendre le rôle des facteurs de risque cardiovasculaire (génétique, surcharge pondérale, obésité, diabète de type 2, hypertension, cholestérol, tabagisme…), leurs déterminants environnementaux et moléculaires, leurs évolutions dans la population et leurs prises en charge, grâce à des enquêtes épidémiologiques. Pour aider le diagnostic des maladies cardio-vasculaires, il faut également définir de nouveaux marqueurs biologiques, par exemple de remodelage du cœur et des vaisseaux, dans le but d’agir plus précocement pour prévenir les complications. De même, le rôle du système immunitaire dans le processus inflammatoire et l’athérosclérose sont l’objet de beaucoup de recherche actuellement.

 

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