La Rage

 

La rage est une méningo-encéphalite mortelle des mammifères (chiens, chats, renards, ruminants… et aussi chauve-souris), transmise accidentellement à l’homme par morsure ou par contact avec la salive d’animaux infectés. Elle est due à un virus du genre Lyssavirus. La rage, une fois déclarée, est inexorablement mortelle quelle que soient les tentatives thérapeutiques. Cette maladie continue de tuer plusieurs dizaine de milliers de personnes par an dans le monde dont la majorité en Asie.

Traitement de la Rage

Un humain mordu par un animal enragé n’est pas inexorablement condamné car la lenteur du développement du virus peut utilement être mise à profit. En effet, il est possible de commencer une vaccination qui va stimuler, chez le sujet infecté, en 7 à 10 jours environ, une production d’anticorps qui vont inhiber le virus avant qu’il n’ait le temps de révéler ses effets dévastateurs. Un tel traitement est cependant astreignant et nécessite de bénéficier d’un environnement médical compétent. Voilà pourquoi, il est de plus en plus conseillé à ceux qui réalisent des séjours de longue durée dans des pays à risque de se faire vacciner contre la maladie avant de partir. Cela leur évitera le stress d’un traitement après morsure (par un animal sauvage par exemple) et de devoir se présenter plusieurs jours de suite dans un centre de traitement (qui ne se situe pas toujours là où ils habitent !). Il faut d’autant moins hésiter à se faire vacciner contre la rage que les vaccins actuels sont remarquablement bien tolérés ; ils sont sans commune mesure avec les vaccins de première génération qui étaient extrêmement réactogènes.

Prévention de transmission de la Rage

La vaccination préventive (dite en pré-exposition) se pratique en 3 injections aux jours 0, 7 et 21 ou 28. Les rappels à un an, puis tous les cinq ans, ne sont plus recommandés systématiquement, mais :

  • Pour les professionnels exposés (vétérinaires, personnels de laboratoire manipulant du matériel contaminé…), les rappels seront fonction du niveau de risque d’exposition et des contrôles sérologiques,
  • Pour les chiroptérologues, le rappel à un an reste systématique, les rappels suivants seront fonction des sérologies annuelles.

Pour les sujets déjà vaccinés, en cas d’exposition avérée ou suspectée au virus de la rage, 2 injections de rappel espacées de 3 jours devront être réalisées le plus tôt possible.

En post-exposition, l’évaluation de la nécessité du traitement et sa mise en œuvre ne sont assurées que dans les centres antirabiques. 

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