L’Encéphalite à tique

 

Les encéphalites à tiques, sont des maladies virales, transmises (essentiellement) par la piqûre de tiques. Deux sous-types de virus peuvent infecter l’être humain. Ils ont une prédilection marquée pour le système nerveux. Les autochtones des régions d’endémie, comme les voyageurs, peuvent être concernés par ces affections.

La répartition géographique des encéphalites à tiques est bien délimitée et la gravité clinique diffère selon le sous-type viral en cause. Le sous-type oriental, dit Eastern, dans les régions de l’est de l’ex-URSS, est responsable d’un tableau clinique neurologique sévère avec une mortalité élevée. Le sous-type occidental ou Western, dit aussi d’Europe centrale, détermine aussi une méningo-encéphalite mais beaucoup moins grave et dont l’évolution est plutôt favorable. L’Homme peut aussi être infecté à partir d’un lait cru contaminé ou d’un de ses dérivés, en provenance de divers animaux, et notamment les chèvres, les brebis et les vaches. Cette modalité de transmission est beaucoup plus rare.

Symptômes de l'Encéphalite à tique

Lorsque la symptomatologie clinique est caractéristique, le sous-type oriental évolue en 2 phases : la première comporte une fièvre avec des troubles digestifs (nausées, vomissements), et des signes méningés (maux de tête, raideur de nuque). La deuxième, se caractérise également par des signes méningés, mais associés à des troubles divers (visuels et sensoriels) et des signes de paralysies des membres supérieurs qui font orienter le diagnostic vers une atteinte de l’encéphale. Quant au tableau du sous-type Western, il se présente soit comme une grippe, soit comme un syndrome méningé bénin. Quelles que soient les variétés virales en cause, la maladie est plus sévère chez l’enfant que chez l’adulte et les séquelles neurologiques sont possibles dans 50% des cas environ, à type de paralysie des épaules et des bras.

Le diagnostic repose sur la recherche des anticorps spécifiques, dans le sérum et le liquide céphalo-rachidien.

Traitement et prévention

Traitement :

Il n’y a pas de traitement spécifique. Le traitement est strictement symptomatique.

Prévention :

Pour se protéger de cette maladie, il faut d’abord ne pas s’exposer à la piqûre des tiques :

  • éviter les zones où les tiques sont abondantes du printemps à l’automne
  • se couvrir si on doit pénétrer dans ces zones
  • utiliser des produits répulsifs sur la peau et des insecticides sur les vêtements
  • s’examiner soigneusement en rentrant du travail ou de promenade et extraire les tiques fixées sur la peau

Pour ceux qui travaillent en milieu forestier, et qui sont donc particulièrement exposés, ils peuvent être vaccinés. Deux vaccins sont disponibles en France sous le nom de Ticovac® et Encepur®.

Les schémas vaccinaux sont les suivants :

Ticovac® : trois injections à M0, entre M1 et M3, puis entre M5 et M12.

Il existe une présentation pédiatrique utilisable chez les enfants âgés de 1 à 15 ans révolus.

Encepur® (utilisable à partir de l’âge de 12 ans) : trois injections à M0, entre M1 et M3, puis entre M9 et M12.

Pour les deux vaccins, le 1er rappel est à faire 3 ans après la 3e dose, avant une réexposition éventuelle au virus de l’encéphalite à tiques.

Si une immunisation rapide est nécessaire, deux schémas accélérés peuvent être utilisés, selon la spécialité :

Ticovac® : deux injections à J0 et J14 (3e dose 5 à 12 mois après la 2e)

Encepur® : trois injections à J0, J7 et J21 (auquel cas le 1er rappel doit être administré 12 à 18 mois après la primo-vaccination).

En zone d’endémie, il faut également éviter de consommer du lait cru (ou ses dérivés) puisque le lait peut contenir des virus.

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