Le Choléra

 

Maladie bactérienne diarrhéique causée par les bactéries Vibrio cholerae, le choléra évolue dans le monde entier sous forme d’épidémies. La contamination se fait par l’intermédiaire de l’eau de boisson, des aliments souillés et des contacts interhumains.

Cette maladie infectieuse est connue depuis l’Antiquité. Son foyer initial se situe dans la péninsule indienne et depuis le XIXème siècle, elle se répand, régulièrement, sous la forme de pandémies, c’est à dire d’épidémies qui atteignent dans sa presque totalité la population d’une région, d’un pays ou d’un continent. Depuis 1961, on assiste à l’expansion de la 7éme pandémie. L’incubation de la maladie est assez courte, quelques jours en moyenne.

Symptômes du Choléra

Le tableau de la maladie comporte classiquement : diarrhées et vomissements. Ces diarrhées sont très nombreuses, abondantes, couleur eau de riz et les vomissements se produisent en jet. L’importance des pertes digestives peut atteindre rapidement plusieurs litres avec, conséquence pour le patient, la sensation d’une soif intense qu’il ne peut satisfaire, l’apparition de crampes musculaires assez douloureuses ainsi qu’un tarissement progressif des urines. Habituellement, le sujet n’est pas fébrile. Faute d’un traitement rapide, il se déshydrate progressivement, les yeux se cernent, en s’enfonçant dans les orbites, la peau se plisse, la tension chute et la respiration devient haletante. La mort survient en quelques jours dans la moitié des cas, surtout chez l’enfant et la personne âgée.

Il existe une forme moins grave de choléra dans laquelle les signes cliniques décrits précédemment sont plus atténués, où l’amélioration de l’état de santé se fait progressivement avec guérison spontanée en quelques jours.

Comme cette maladie évolue souvent par épidémie, le diagnostic clinique est relativement facile à faire, sauf en ce qui concerne le premier cas ! Quant au diagnostic biologique, il est assez délicat : l’isolement de la bactérie et son identification précise exigent une méthode rigoureuse. Lorsque le germe a été isolé, la déclaration aux autorités sanitaires est obligatoire et l’envoi de la souche à un laboratoire de référence est recommandé.

Traitement

Dans le traitement d’un choléra, la première des mesures thérapeutiques à appliquer consiste à réhydrater le malade par la pose de perfusions de sérums salés et bicarbonatés puis, dès que les vomissements ont cessé, continuer cette réhydratation par des boissons salées, sucrées et bicarbonatées. La compensation des pertes hydriques (déshydratation) peut exiger des volumes importants : en moyenne, entre 8 et 12 litres, mais parfois beaucoup plus.

Bien que son indication soit discutée, l’antibiothérapie diminue le volume et la durée des diarrhées ainsi que l’élimination du vibrion.

Par ailleurs, plusieurs vaccins contre le choléra sont aujourd’hui disponibles.

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