L’hépatite E (VHE) : mode de transmission du virus, symptômes et traitement

 

L’infection par le virus de l’hépatite E est un problème de santé publique qui touche plus de 20 millions de personnes chaque année et est responsable de 56 000 décès par an. L’infection par le virus HEV provoque des hépatites aiguës mais peut devenir chronique chez les patients immunodéprimés et être mortelle chez certains patients fragiles.

Pendant longtemps, il a été estimé que ce virus n’affectait que les pays en développement. Toutefois, au cours des 10 dernières années, avec la mise en place d’outils diagnostiques, il est apparu que les pays industrialisés étaient également touchés par ce virus.

L’hépatite E est répertoriée dans tous les pays du monde, principalement en Asie de l’Est et en Asie du Sud. Elle touche les femmes, les hommes et les enfants. Le virus VHE, responsable de la maladie, circule sous au moins 4 types de génotypes différents (1, 2, 3 et 4). Les génotypes 1 et 2 ne sont présents que chez les humains.

Dans les pays en développement il s’agit essentiellement d’une infection humaine avec transmission par consommation d’eau contaminée par des matières fécales. Dans les pays industrialisés, comme la France, la contamination s’effectue par l’intermédiaire d’un certain nombre d’animaux domestiques et sauvages (ex : porc, sanglier…). C’est donc par voie alimentaire que nous pouvons être contaminés, en consommant de la viande peu ou pas cuite.

Quels sont les symptômes de l’hépatite E ?

La période d’incubation suivant une exposition au VHE dure entre 2 et 10 semaines, selon les cas, avec une moyenne de 5 à 6 semaines.

Les symptômes caractéristiques de la maladie sont les suivants :

  • Fièvre modérée en phase initiale ;
  • Diminution de l’appétit (anorexie) ;
  • Douleurs abdominales ;
  • Démangeaisons ;
  • Douleurs articulaires ou éruptions cutanées ;
  • Ictère (jaunissement de la peau) ;
  • Urines sombres et selles pâles ;
  • Augmentation du volume du foie (hépatomégalie).

À noter que dans les zones de forte endémie, c’est entre 15 et 40 ans que la fréquence des infections symptomatiques est la plus forte. Les enfants quant à eux, également touchés par la maladie, sont souvent asymptomatiques ou ne présentent qu’une forme bénigne de la maladie (sans ictère, donc non diagnostiquée).

 

Existe-t-il un vaccin contre l’hépatite E ?

À ce jour, il n’existe aucun vaccin disponible dans le commerce contre l’hépatite E. Maladie virale, elle ne peut pas non plus faire l‘objet d’un traitement antibiotique.

En Chine, un vaccin permettant de prévenir l’infection a été mis au point et homologué. Il n’est cependant pas commercialisé dans le reste du monde.